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Interview Exclusif de Sop Mouofouo Justin PAYOCK MONTHE, Chef de famille Batcha d’Europe


Ce doyen de la communauté Batcha d’Europe s’ouvre et nous offre le résumé d’un très long parcours loin de son Batcha natal.

Il signe son nom par les initiales JPM. Alors, nous à Batcha Online on préfère l’appeler affectueusement Sop JPM. Il est celui là à qui le Roi des Batcha a donné la lourde tache d’organiser la communauté Batcha d’Europe. Il est le représentant officiel de Sa Majesté Joseph Kouekam, Roi des Batcha, auprès de cette communauté d’Europe. Batcha Online a eu le privilège de le rencontrer et recueillir les pensées profondes de ce doyen.

Sop JPM: Avant de répondre à vos questions, je voudrais remercie l’équipe de Batcha Online de cette initiative. Comme je l’ai dit à Guy (Sindjou. ndlr) dès le début de cette aventure, dans ce monde complexe où les informations circulent à une très grande vitesse, Batcha Online est un vecteur essentiel de communication entre les Batcha et le rayonnement international de notre village.

Batcha Online: Nous avons appris que vous vivez en France depuis belle lurette. Pouvez-vous nous dire depuis combien d’années exactement.

Sop JPM: Je suis arrivé en France en Novembre 1965 ; soit 47 ans. A l’époque, il me semble que j’étais parmi les premiers Batcha à traverser l’Atlantique.

Batcha Online: Parlez-nous de votre parcours en France. Comment était votre arrivée ? Qui avez-vous fréquenté comme figures connues ? Quelles études avez-vous faites ? Quelle carrière avez-vous entreprise ?  

Sop JPM: Vaste question. Je vais essayer de vous répondre point par point :

Dès mon arrivée en France, je me suis trouvé en Alsace et plus précisément à Mulhouse. Une année après, j’ai étais élu président des étudiants étrangers de Mulhouse. L’année suivante, André NIECTHO (Président fondateurs de FIBI, la réunion Batcha de France. Ndlr) m’y a rejoint. Il faut dire qu’à cette époque, nous étions une dizaine d’étudiants africains dans cette ville et l’ensemble des étudiants dont j’étais leur président devait être une trentaine. En 1968, j’ai quitté Mulhouse pour Paris.

Etant boursier du gouvernement Camerounais, arrivé à Paris, le CROUS m’a logé à la Résidence Universitaire de Nanterre où j’ai rencontré d’autres étudiants d’Afrique et en particulier des Camerounais tels que le Ministre BOUBA BELLO, Jean- Jacques EKINDI, SINDJOUN POKAM etc.

J’ai eu l’occasion de rencontrer entre autres à Paris Sa Majesté Le Sultan NJOYA, l’artiste international MANU DIBANGO et dans le Nord Sa Majesté Le Lamido du Rey Bouba.

Je suis Ingénieur et j’ai complété ma formation par des études en Sciences économiques et gestion des entreprises jusqu’au DESS au CNAM et puis en Doctorat à l’Université de la Sorbonne.

Sur le plan professionnel, l’essentiel de ma carrière a été effectuée dans le Groupe PSA PEUGEOT CITROEN.  Dans cette grande entreprise d’automobiles, grâce à la mobilité interne, j’ai occupé des postes de responsabilité entre autres dans la conception, les modes de fonctionnement, des systèmes et le management. Dans le cadre des modes de fonctionnement, la problématique était de faire travailler 260 collaborateurs qui sont issus de culture différente autour du produit automobile : Langage technique commun, des procédures de travail, des documents de référence communs et des  systèmes informatiques supports qui gèrent et mettent à la disposition des informations techniques etc. Pour se faire, avec mes équipes successives, nous avons développé et mis en place des modes de fonctionnement et des systèmes  propres au Groupe PSA et des spécifiques pour gérer les coopérations avec d’autres constructeurs Automobiles (Renault, Fiat, Ford, BMW, Toyota, Mitsubishi, Dunfung,  Volvo).

   

J’étais responsable d’une équipe de 260 collaborateurs et collaboratrices dont 50 Ingénieurs et Cadres répartis dans les Centres Techniques et des Usines de production de véhicules et organes du Groupe en France et à l’étranger (Angleterre, Argentine, Brésil, Chine, Espagne, Iran).

Basé en région parisienne, j’étais sans cesse en déplacements dans nos Centres Techniques, nos Centres de production en France et à l’étranger pour assurer mes fonctions de management. Dans la structure hiérarchique du Groupe PSA, j’étais N-4 par rapport au PDG.

Sans l’aide de mon épouse, je n’aurais pas pu faire une telle carrière qui exige de la disponibilité et des déplacements fréquents. Pour l’anecdote, j’avais une carte d’abonnement sur Air France qui me permettait de me déplacer à tout moment.

Batcha Online: Que faites-vous maintenant en France ?

Sop JPM: Après une longue période d’activité intense de 10 à 14 heures par jour, je bénéficie depuis quelques années de la retraite. Pour ne pas rester inactif, nous avons créé une Librairie le Mont Batcha, qui occupe une partie de mon temps et celui de mon épouse. La Librairie le Mont Batcha est dirigée par notre fille ainée.

Parallèlement à cette activité, mon épouse qui est la marraine de l’Ecole Maternelle et Primaire  de Batcha  et moi travaillons avec des Associations et des ONG pour trouver  des livres pour la bibliothèque que nous avons créée à l’école. Nous reviendrons sur les actions en direction du village ultérieurement.

Batcha Online: Quelle est votre situation familiale ? Père de combien d’enfants et petits-enfants ?    

Sop JPM: Je me suis marié en 1974 et nous avons trois enfants et sept petits-enfants dont le premier a huit ans et le petit dernier est dans son dixième mois.

Batcha Online: Quel est votre plus long séjour hors de Batcha ? Le plus grand nombre d’années que vous avez fait sans repartir à Batcha.

Sop JPM: Je suis parti de Batcha en 1957 pour Bonabéri  et un mois après mon départ, il était difficile de sortir ou d’entrer au village. Beaucoup de mes amis d’enfance ont été entrainés dans le maquis et certains ne sont jamais revenus. Depuis cette époque, c’est en 2005 que je suis retourné au village. Maintenant, j’y vais tous les deux  ans voire une fois par an.

Batcha Online: Comment avez-vous fait pour garder des attaches avec Batcha après toutes ces années loin du village ? 

Sop JPM: D’après sa Majesté, j’étais parmi les premiers non- résidents au village à construire une case à Batcha. Ceci pour la simple raison que je comptais y retourner un jour pour dormir dans ma case, puis ce rêve s’est réalisé en 2005. Comme la plupart des Batcha, je suis viscéralement attaché à ce village qui m’a vu naitre  et où sont enfouis mes souvenirs d’enfance, même si Batcha n’est plus ce que j’ai connu à l’époque de notre vénéré sa Majesté NIECTHO. Mon souhait est que cet amour que j’ai pour notre village soit partagé par le plus grand nombre de nos compatriotes qui ont dû le quitter et que chacun, vienne y construire sa case afin de  le densifier.

Batcha Online: Comment trouvez-vous Batcha aujourd’hui ? Qu’est ce qui est bien et mauvais ? 

Sop JPM: On ne peut pas parler de Batcha d’aujourd’hui sans se placer dans le contexte. Le village de mon enfance a été entièrement détruit. Quand je vais dans notre concession qui était bâtie comme les grandes chefferies de l’ouest avec au fond de l’allée centrale la grande case et de chaque côté de cette allée les cases des mamans, il ne reste plus que quelques briques en terre battue des quelques fondations. Le village est en reconstruction et cela va prendre du temps. Je rends hommage à tous les nouveaux bâtisseurs dont on voit jaillir un peu partout leurs maisons.

Précisément, on ne peut qualifier  de manière simpliste ce qui est bien  ou mauvais aujourd’hui à Batcha sans tenir compte du contexte que j’ai évoqué et aussi de la situation géographique du village dont l’infrastructure routière constitue encore un handicap pour certains. Cependant,  je suis en contact avec des compatriotes qui œuvrent pour améliorer la situation.

Batcha Online: Comment se porte la communauté Batcha de France ?

Sop JPM: Pour répondre à cette question, il faut revenir brièvement sur le passé de la communauté Batcha en France. Durant plusieurs années, bien qu’ayant commencé la construction de ma case au village, à cause de mes activités professionnelles, je vivais en marge de la communauté. C’est André NIETCHO, un des fondateurs de FIBI, qui  en fut le président  et  avec qui nous avons un long passé ensemble depuis Bonabéri  jusqu’en France qui m’a réintégré dans le milieu Batcha. Quelques années plus tard, lors de l’un de ses voyages en France, Sa Majesté, Roi des Batcha m’a chargé d’être son représentant en Europe au titre de Chef de famille Batcha.

J’ai compris avec cette lourde responsabilité que ma mission était dirigée vers le rassemblement des filles et fils  Batcha autour de deux objectifs principaux :

Assurer l’entraide de sorte qu’aucun Batcha ne se sente  jamais seul face aux difficultés de la vie,

Orienter nos actions vers le village sur la base des projets dans le domaine de l’éducation, de la santé et du développement économique.

Où en sommes-nous sur ce deuxième objectif ?

Achat d’un véhicule 4×4 Mitsubishi pour la Chefferie. Je dis bien pour la chefferie car, notre idée basée sur l’expérience de terrain était de doter sa Majesté d’une voiture qui lui permette d’aider la population comme il a toujours fait, tantôt en ambulancier, tantôt en transporteur des passagers.

SANTE

Fourniture d’équipements et des médicaments au dispensaire. C’est une action continue qui est toujours inscrite dans les objectifs des Batcha d’Europe.

EDUCATION

L’éducation est un vecteur essentiel du développement d’un village, d’une nation. A l’initiative de FIBI,  Mafouo Sylvia s’est investie dans le domaine de l’éducation et est devenue la marraine de l’Ecole Publique (Maternelle et Primaire) de Batcha. Pendant  six ans, elle a financé l’apport de trois institutrices pour renforcer le corps enseignant et depuis six ans est ramené à deux personnes. Le résultat de cet effort s’est traduit par des succès au CEP et aux différents concours d’entrée en 6 ème. Elle organise la distribution ponctuelle des fournitures et des vêtements aux élèves  de la maternelle.

Parallèlement à cette action, elle a ouvert la première bibliothèque au village et qui compte aujourd’hui des centaines de titres.

Dans nos projets, nous avons prévu l’installation d’une salle bureautique au village. Nous disposons de sept postes informatiques fournis par PSA PEUGEOT CITROEN. Nous espérons les déployer très prochainement.

CHEFFERIE

Dans le cadre des actions des Batcha d’Europe, nous avons mis hors d’eau le bâtiment principal de notre chefferie par la réfection de la toiture. A ce propos, je me rappelle de la réflexion d’un Chef Supérieur à sa Majesté : « Depuis là haut, on voit désormais où se trouve la Chefferie  Batcha ».

Avec toutes ces réalisations et celles à venir, on peut affirmer que quelque soit la difficulté du « vivre ensemble »,  la communauté Batcha d’Europe est présente pour une partie d’elle lorsqu’un objectif fédérateur est défini et porté par des personnes auxquelles elle a confiance.

  

Batcha Online: Que pensez-vous est leur plus grande difficulté? 

Sop JPM: La grande difficulté des Batcha d’Europe s’inscrit dans la crise économique qui frappe durement l’Europe. Dans cette situation, l’amortisseur au moins pour la France reste l’Association AGEBA qui, avec ses fonds propres peut conformément à ses statuts aider momentanément  celles et ceux qui seraient dans le besoin.

Batcha Online: Avez-vous un intérêt particulier que vous aimeriez voir se réaliser à Batcha ?

Sop JPM: Le village dispose des atouts qui hélas ne sont pas exploités. Pour cela, il y a encore beaucoup d’obstacles :

L’infrastructure routière, malgré la réfection qui permet désormais de se rendre au village en toute saison, le bitumage de la route principale et le désenclavement   des différents quartiers permettraient un développement sans précédent du secteur agricole. Je suis en contact avec des compatriotes sur place qui partagent ce point de vue et qui s’investissent afin que cette  action soit réalisée ;

Le Développement du tourisme qui  permettrait la création de nouvelles activités et booster le petit commerce local ;

L’achèvement des travaux de la Chefferie : C’est dommage qu’après la réfection de la toiture en 2010, on n’ait pas pu continuer les travaux. C’est une question essentielle car depuis que notre regretté Norbert Nkodjo a réalisé les grands travaux au village y compris ceux de la Chefferie, nous n’avons pas pris le relais de ce grand patriote. Je ne perds pas l’espoir de la reprise de ces travaux.

Il y a aussi de nombreux besoins dans le domaine de l’éducation. L’éducation est un facteur fondamental du développement et, c’est la raison pour laquelle, nous en avons fait un objectif prioritaire en particulier pour la maternelle et le primaire.

Le centre de santé n’est pas suffisamment équipé en matériels de premiers secours. Il est important que tous les Batcha y contribuent car, il en va de la santé de nos mamans, papas et enfants au village.

Cette liste est loin d’être exhaustive et ne correspond qu’à uns réflexion immédiate.

Je terminerai cette question par un vibrant hommage à celles et ceux qui ont contribué tant administrativement que matériellement à l’installation du Collège à Batcha.

Batcha Online: Comment pensez-vous qu’on puisse permettre aux Batcha de s’auto-suffir financièrement ?

Sop JPM: Je pense qu’étant si loin du terrain, il serait prétentieux de ma part de proposer des solutions stéréotypées pour l’autosuffisance financière des Batcha au village. Cependant, je ne vais pas me dérober ;  je pense aux micro-projets  financés par des micro-crédits .  La difficulté est la mise en place de ce système qui a fait ses preuves dans beaucoup de pays. C’est sans doute une réflexion à mener.

Il faut parler aussi de la tontine qui marche très bien chez les Bamiléké et dans les pays asiatiques.

Batcha Online: Quels sont les  Batcha qui vous ont le plus marqué ou qui continuent à vous marquer ? 

Sop JPM: Pour répondre, je vais revenir sur l’histoire récente de notre village. J’ai vécu à Batcha jusqu’au début des troubles en 1957 qui ont conduit à la destruction totale de notre village y comprise la chefferie où je voyais sa Majesté NIETCHO qui a marqué mon enfance. A chaque fois que je le rencontrais il me demandait « Mafouo Payock, est-ce que tu travailles toujours bien à l’école ? ». Cette question était la traduction de l’importance qu’il accordait à l’éducation qui était en pleine expansion à cette époque.

Je parlerai ensuite de notre regretté Norbert  (Nkondjo. Ndlr) sur qui, j’ai déjà dit quelques mots.

Je suis marqué par l’amour qu’éprouvent les Batcha que je rencontre sur notre village.

Notre village est en pleine reconstruction et j’admire celles et ceux qui s’y investissent. Je pense que chaque Batcha qui aime ce village apportera sa contribution à sa reconstruction, à son essor et à son rayonnement.

Je mettrai un terme à cette question en disant merci à sa Majesté Joseph KOUEKAM qui a accepté cette lourde charge à l’âge où il aurait pu faire autre chose.

Batcha Online: Quel message donneriez-vous aux jeunes qui veulent faire une longue carrière en France ? 

Sop JPM: Dans toute activité, pour réussir une carrière professionnelle, il faut s’appuyer sur :

  • Ses compétences,
  • La rigueur intellectuelle et professionnelle,
  • Le travail en objectifs,
  • La passion du travail bien fait,
  • La passion des résultats et des indicateurs associés,
  • L’écoute,
  • Le savoir transformer des échecs éventuels en succès,
  • La capacité de se remettre en question pour mieux rebondir,
  • Etc…

Batcha Online: Quand allez-vous réunir l’Association Générale Batcha et Creeb au sein d’une même réunion ?

Sop JPM: La volonté de réunir tous les Batch est un objectif louable. Cependant, je suis le représentant de sa Majesté en Europe et à ce titre, je suis à la disposition de tous les Batcha qui appartiennent ou non à une association. Comme on dit en Batcha  «Une seule main ne peut pas attacher un paquet », plus on est nombreux, plus nous pouvons engager des projets pour le village et assurer une meilleur entraide entre nous.

Un des objectifs de la nouvelle équipe d’AGEBA est de rassembler les Batcha . Par son statut et son positionnement, AGEBA est le lieu  où tous le Batcha devaient se trouver.

Je vais m’employer à la concrétisation de cet objectif.

Batcha Online: Pensez-vous organiser une semaine gastro-culturelle Batcha en France dans les années è venir ?

Sop JPM: L’organisation d’une semaine culturelle et gastronomique est actée. On va mettre en une équipe chargée de celle-ci.

Batcha Online: Quel regard portez-vous sur le conflit frontalier Batcha / Batchingou ?

Sop JPM: Nous sommes en face d’un conflit initialisé par le chef Batchingou. Quel peuple peut accepter l’annexion d’une importante partie de son territoire ? La remise en cause de cette frontière ancestrale ouvrirait la boite de pandore qui déstabiliserait toute la région Bamiléké comme l’ont témoigné les Chefs Supérieurs Bangou, Balengou et Bazou auxquels je rends hommage pour leur sagesse et leur clairvoyance. Ce conflit est d’autant plus condamnable que les deux populations sont très liées familièrement.  Quel est le Batcha qui n’a pas un membre de sa famille à Batchingou et vice et versa ?

Les derniers événements que je condamne fermement vont laisser des traces pendant longtemps. Le chef Batchingou en s’en prenant physiquement à sa Majesté a brisé un tabou qui règne dans notre région.

Pour ma part, avec les Batcha d’Europe, nous allons lancer une pétition pour la paix entre Batcha et Batchingou. Nous comptons sur Batcha Online pour l’organisation et diffusion de cette pétition adressée au Premier Ministre de la République du Cameroun.

Batcha Online: Quelques mots pour terminer notre entretien Sop ?

Sop JPM : Je terminerai  en remerciant Batcha Online de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer longuement sur ces sujets qui sont au cœur de mes préoccupations en tant que Chef de famille Batcha d’Europe. Ce n’est qu’un début et nous allons continuer à promouvoir notre village et son rayonnement au-delà des frontières du Cameroun

 

Batcha Online  – Contribution : Celestin Ndanga depuis Paris

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