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« Très peu de villages possèdent nos atouts » : Pierre Njouyep  Tchiengang l’ex président du comité de développement parle de son mandat


Président du comité de développement de Batcha entre 1990 et 1997, ce digne fonctionnaire international et fils de Batcha brosse un bilan exhaustif de son mandat.« Très peu de villages possèdent nos atouts » : Pierre Njouyep  Tchiengang l’ex président du comité de développement parle de son mandat

C’est depuis sa résidence de Dakar au Sénégal que Mbeu Tagni Pierre Njouyep Tchiengang s’est confié à Batcha Online pour partager ses pensées sur les futures orientations du développement de Batcha, son village ancestral. Dans cet entretien exclusif et inédit, Mbeu Tagni Njouyep porte aussi de la lumière sur certains points d’ombres relatifs à son passage à la tête du comité de développement de Batcha.

Vivez l’intégralité de notre entretien.

Batcha Online : Voulez-vous vous présentez à nos lecteurs?

Beu Tagni Njouyep : Je voudrais commencer cet entretien en félicitant tous nos frères et sœurs qui ont œuvré pour la création de Bacha Online. Ce canal de communication est un formidable et puissant outil de partage d’information dans un monde où tout se fait instantanément. Je suis fier de savoir que mon village, par la créativité de ses enfants, s’est inscrit dans la  logique d’un monde de partage, du donner et de recevoir. Le professionnalisme et le sérieux devront être la boussole de la ligne éditoriale de ce journal.

A l’attention de vos lecteurs, mon nom est Pierre Njouyep  Tchiengang. On me connait sous le pseudonyme de Beu Tagni Njouyep.

J’ai exercé environ 13 ans à l’U.C.CA.A.O à Bafoussam, jusqu’en 1993 Comme Directeur Administratif et Financier.

Depuis  1993 à ce jour, je suis fonctionnaire au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.  Présentement, je suis en poste à Dakar au Sénégal, et assure la fonction d’Assistant du Représentant Régional pour l’Afrique de l’Ouest. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Refugies, UNHCR, en abrégé, s’occupe des refugiés, des personnes déplacées internes, et des demandeurs d’asiles.

Je suis en fin d’affectation à Dakar et prend service à mon nouveau poste à Kinshasa en République Démocratique du Congo le 1er février 2013. J’y assumerai les mêmes fonctions qu’à Dakar à savoir Assistant du Représentant Régional pour l’Afrique du Centre à Kinshasa en RDC.

Je suis marié et père de quatre enfants.

Batcha Online : Visitez-vous notre site, et qu’aimez-vous sur le site de Batcha?

Beu Tagni Njouyep : Je consulte très souvent le site de Batcha Online qui me permet entre autres, étant loin du Cameroun, d’avoir des nouvelles fraîches du village.

Batcha Online : Comment  êtes- vous arrivé à la tête du comité du développement.

Beu Tagni Njouyep : Vous me donnez là l’occasion de vous relater les circonstances dans lesquelles j’ai pu être copté comme Président du Comité de Développement du village Batcha.

Rentré au Cameroun en 1978 après la fin de mes études universitaires en France, j’ai été engagé à l’Union Centrale des Coopératives Agricoles de l’Ouest, UCCAO, à Bafoussam comme Contrôleur Financier du Projet de Développement Rural de la Province de l’Ouest, PDRPO. Financé par la Banque Mondiale, ce Projet visait le développement rural de la Province de l’Ouest et mettait un accent particulier sur  la préservation de l’environnement par le reboisement et la mise en valeur des bas-fonds. Très vite,  j’ai  gravi les échelons pour en devenir le Directeur Administratif et Financier quelques années plus tard.

Profitant du fait que j’étais à une heure de route de Batcha, le Chef Supérieur du village m’a assisté à avoir un lopin de terre à Batcha où j’ai construit ma petite case, non loin de la chefferie.

C’est un Samedi après-midi, lors d’un séjour à Batcha que Feu Beu Chuisseu dit Canari m’a interpellé à mon passage chez lui où siégeait une réunion du Comité de Développement.  Les membres du Comité m’étaient alors très peu familiers. Il se trouvait sur la table une somme d’environ FCFA 2.000.000. Cette somme représentait une partie des réserves du Comité de Développement qu’une de nos sœurs de Douala (qui assumait les fonctions de trésorière) venait de rembourser au Comite après plusieurs mois d’injonction. De ce que j’ai suivi lorsque je suis entré en salle, la question était de savoir à qui confier la garde de cette somme. Feu Beu Chuisseu proposa que cette somme me soit remise pour conservation. Ce qui fut fait sur décharge.  Je quittai aussitôt la séance et me rendais à ma résidence.  Vers 19h00, me sentant en insécurité avec une somme pareille par devers  moi, je quittais Batcha pour Bafoussam.

Très tôt le Dimanche matin vers 07h00, je déposai cette somme dans un compte d’épargne à la CCEI Bank de Bafoussam avec l’intitulé suivant : Pierre Njouyep, Comite de Développement du village Batcha.

Après avoir sécurisé lesdits fonds, je me rendais au stade du Lycée de Bafoussam où nous pratiquions le football les Dimanche matin.  Une heure de temps après, je vis du stade trois personnes en boubou venus me voir. Mon entraineur fit appel à moi et je me rendis auprès des trois notables Batcha que je connaissais parfaitement. Ils me tendirent une lettre signée de quelques notables du village m’enjoignant de leur remettre la somme de Fcfa 2.000.000. Evidement pour les raisons de forme, j’y ai opposé un refus catégorique.

Certaines informations me sont alors parvenues faisant état de ce que j’avais avec la complicité de mon beau-frère Feu Beu Chuisseu, détourné la somme de fcfa  2.000.000. Ma proche famille s’est emparée de cette rumeur pour exercer sur moi la pression de restituer sans délais lesdits fonds.  J’ai résisté à cette pression.

Soucieux quant à moi d’assurer une bonne traçabilité du remboursement de cette somme, je promis de rembourser la somme, mais sur la table d’une réunion du Comite de Développement convoquée à Batcha et non en dehors.

Lors  d’une réunion du Comité de Développement tenue au village Batcha,  je sorti le carnet d’épargne avec le capital plus intérêt de la somme qui m’avait été remise et demandait qu’inscription soit faite dans le compte rendu de la réunion. Ce qui fut fait.

Le point qui suivait à l’ordre du jour portait sur la collecte de fonds en vue d’acheter le gasoil pour le fonctionnement du groupe électrogène de l’adduction d’eau. La collecte des fonds fut faite. Je questionnais a alors le système d’approvisionnement en eau qui avait été installé au village en suggérant de dépêcher à Batcha le Lundi suivant Les Experts d’hydrauliques de l’UCCAO pour faire une évaluation du système et faire des recommandations afin que le village soit approvisionné permanemment sans le fonctionnement du générateur qui finalement coutait très cher.

Comme promis, les Experts de la Section d’hydrauliques villageoise se rendirent à Batcha et après un entretien avec le Chef Supérieur du village et la  visite des différents sites de captage d’eau  à Batcha,  revinrent à Bafoussam avec un projet d’amélioration du système d’approvisionnement en eau à Batcha. Je soumis le projet au Directeur General e de l’UCCAO qui marqua son accord pour le financement. Un appel d’offres fut lancé et les travaux réalisés furent réceptionnés à la satisfaction des populations de Batcha qui bénéficiaient d’un approvisionnement permanent en eau de bonne qualité.

Je me suis permis de faire ce rappel, car la scabreuse affaire de fcfa 2.000.000 et l’adduction  en eau du village avaient marqué l’esprit de mes frères  et sœurs  Batcha  qui ont su qu’un des leurs exerçait à Bafoussam à l’UCCAO. Je fus sur cette lancée copté  Président du Comité de Développement.

Batcha Online : Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel.

Beu Tagni Njouyep : Apres l’UCCAO, j’ai été recruté par l’UNHCR en 1993. Apres avoir servi jusqu’en 1997 au Cameroun à Yaoundé comme Assistant Administratif et Financier, je fus nommé sur un poste international à Uvira en République Démocratique du  Congo en 1997, comme Chargé de l’Administration et des Finances de la Sous Délégation du HCR à Uvira. En 1999, je fus réaffecté en Côte d’Ivoire comme Administrateur Régional chargé des Finances, couvrant tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2003, je suis de nouveau réaffecté à Kinshasa comme Administrateur Principal  en charge de l’Administration et de Finances. De 2007 à 2011, je fus nommé Chef de la Sous Délégation du HCR à Nzerekore en Guinée. De 2011 à ce jours, je suis en poste à Dakar et prends mes nouvelles fonctions à Kinshasa le 1er février 2013. De part la rotation qui nous est imposée par notre Organisation, suivi des multiples missions en Afrique et en dehors, j’ai pu me  forger avec  certitude un esprit de vainqueur.

Par ailleurs, je souffre de la séparation et de la distance avec le Cameroun. Je suis resté maintenant plusieurs années sans me rendre à Batcha. C’est une frustration que je porte en moi.

Batcha Online : Vous avez été très impliqué dans le développement de Batcha dans le passé. Parlez-nous un peu des actions que vous avez menez pour le développement de Batcha.

Beu Tagni Njouyep : J’ai déjà longuement abordé mes débuts comme Président du Comité de Développement. Comme résultats palpables à mettre à l’actif de notre équipe que SOP Tchoquessi  Edouard et moi conduisions, il faut noter :

  • L’électrification du village Batcha
  • La réfection de la toiture du Foyer Batcha.
  • L’Approvisionnement en eau du village Batcha.
  • Le reprofilage des axes Batcha-Bana et Batcha-Batchingou.

Batcha Online : Quel a été votre plus grand challenge en tant que Président du comité de développement de Batcha?

Beu Tagni Njouyep : Les grands défis au moment où j’étais Président du Comité de Développement portaient sur  L’électrification du village Batcha, la finition de la chefferie, la réfection de la toiture du Foyer Batcha, le reprofilage régulier des accès Batcha-Bana, et Batcha-Batchingou, la création de la route Batcha-Kepout et la création d’un vaste reboisement d’eucalyptus à Batcha .

J’ai pu avec mon équipe réaliser : l’électrification du village, la réfection de la toiture du foyer, l’approvisionnement en eau du village. Malheureusement mes obligations professionnelles ne m’ont pas permis d’aller au bout de toutes nos ambitions.

Batcha Online : Quelles sont les structures indispensables pour le développement de Batcha et comment pensez-vous qu’on puisse les mettre en place?

Beu Tagni Njouyep : A mon humble avis le Comité de Développement du village demeure la principale structure pouvant canaliser les énergies et susciter l’engouement des Batcha  à s’accaparer le développement de leur village. Le Comité de Développement  doit initier les projets, les planifier et mobiliser les énergies de tous les Batcha en vue de leurs réalisations. Les  grandes métropoles telles Douala, Yaoundé et Paris devraient avoir une Section du Comite de Développement.

La périodicité des réunions doit être fixée. Les comptes rendus de réunions  doivent être publiées dans Batcha Online. Au moins une fois par an une téléconférence organisée entre les Comités de Paris, Yaoundé et  Douala.

Une fois tous les deux ans, nous devrions  instituer et tenir un Congrès à Batcha. Ce Congrès serait l’occasion d’évaluer les réalisations  et de planifier les actions à venir.

Batcha Online : De manière honnête, quel est d’après vous le plus grand frein au développement de notre village? Et comment y remédier?

Beu Tagni Njouyep : Vous me donnez l’occasion d’appeler nos frères et sœurs à plus de solidarité sans laquelle aucun progrès  n’est possible. Batcha est un très beau village. Nous devons y aller le plus fréquemment  possible. Nous devons y initier des activités génératrices de revenus, ce qui encouragera nos jeunes frères et sœurs à s’installer au village. Nous devons tous être concernés par ce qui se passe chez nous.  A ce titre, nous devons de façon simplifiée définir pour l’horizon 2015 trois ou quatre projets que nous devons conduire et mobiliser toutes nos énergies pour les réaliser. Nous ne devons pas attendre les funérailles ou enterrements pour nous y rendre.

Batcha Online : Que répondrez-vous à vos détracteurs qui disent que votre mandat en tant que président du comité de développement a été un échec ?

Beu Tagni Njouyep : Je ne pense pas qu’ayant œuvré afin que la SONEL  installe l’électricité à Batcha, en ayant intervenu afin que l’UCCAO finance l’adduction d’eau à Batcha,  en ayant fait refaire en totalité la toiture du Foyer décoiffée par une violente tornade, le mandat qui a été le mien soit un échec. Certes nous n’avions pas eu les ressources suffisantes pour terminer la chefferie. Beaucoup reste à faire et chacun devra  y mettre une petite pierre afin que les résultats soient probants.

Batcha Online : Pendant très longtemps, plusieurs versions sont données pour expliquer la source de financement de l’électrification du village. Pouvez- vous clarifier nos lecteurs à ce sujet ?

Beu Tagni Njouyep : L’électricité du village Batcha a été financée par la SONEL.  Sop Soufouo Tchoquessi  et moi,  avec la bénédiction du Chef Supérieur Batcha, avions engagé un plaidoyer auprès des instances politiques de la Région qui nous a conduit à décrocher le financement du projet auprès de la SONEL.

Batcha Online : N’est-ce  pas une honte pour les élites de notre village de savoir qu’après plusieurs décennies de leadership, les projets chefferie, infirmerie, bitumage de la route et autres restent bâclés ?

Beu Tagni Njouyep : J’ai évoqué tantôt tout ce que nous devons faire pour remobiliser nos énergies. Notre village Batcha doit être construit par nous. Levons nous comme un seul homme car je suis persuadé que nous y arriverons. La jeunesse est avec nous, toutes les conditions sont propices à ce que nous ayons  un des plus beau villages de l’Ouest. J’ai servi à Bafoussam une bonne dizaine d’années. J’ai parcouru presque tous les villages de l’Ouest. Très peu de villages possèdent nos atouts. Mobilisons nos efforts, capitalisons nos atouts pour créer les conditions de développement d’un village attrayant.

Batcha Online : Quels sont les Batcha qui vous ont le plus influencé ?

Beu Tagni Njouyep : Les Batcha qui m’ont le plus influencé sont ceux-là qui ont consacré leur temps et leurs ressources au développement de notre village.

Permettez-moi de rendre un vibrant hommage à certains de nos illustres pères et grands frères, malheureusement qui nous ont quittés, et  qui ont fait la fierté de notre village non seulement au plan régional mais également  au niveau national. Je citerai principalement à ce titre Feu Tchale Michel et Feu Yebchue Michel que j’ai personnellement connu à Njombe. Nul,  de leur temps, ne  pourrait parler de Batcha sans les citer ? Toutes les réalisations  à  Batcha portent leurs empruntes. Leur engagement  et  détermination à  toujours porter haut notre village étaient exceptionnels. Je voudrais ici témoigner pour nos jeunes frères et sœurs qui ne les ont pas connus leur patriotisme sans faille et profiter de l’occasion pour saluer leurs mémoires.

A leur côté, œuvrait tel un chercheur en laboratoire un non moins illustre Feu Mr Maladjou Norbert, intelligent, stratège dont le calme désarmait tout récalcitrant. Il était doué d’une capacité exceptionnelle de regrouper autour de lui et de ses initiatives de développement tous ceux qui pouvaient l’accompagner dans cette mission. Batcha a perdu en Feu Maladjou un de ses plus illustres fils.

Je ne manquerai pas de citer Monsieur Sop Tchoquessi  Edouard avec qui j’ai cheminé du temps où j’étais Président du Comité et qui continue de faire la fierté de notre village. Etant proche de ce dernier, je témoigne ici qu’Il symbolise actuellement aussi bien au niveau régional que national notre village. Je l’ai vu à l’œuvre  porter  à maintes reprises notre village sans se soucier de son poids. Il ne sait plus compter  lorsqu’il s’agit de Batcha. Je lui rends ici un hommage mérité. Et c’est également l’occasion pour moi de lui dire merci pour tout ce qu’il fait, réalise et continue de réaliser pour notre village.

Je m’en voudrais si je ne fais pas allusion à Feu Papa Sime thomas doyen Batcha à  Bafoussam, qui a su inculquer aux Batchas de Bafoussam un sens très élevé de notre village. Dans le même ordre d’idée, je citerai feu Mr Ngongang  Jean Bastos de Bafoussam, feu Mr Mekedjou Anatole de Bafoussam.

Quant aux Feu Mr Wandji Antoine de Bonaberi, Feu Mr Monthe Ignace de Bonaberi, Feu Mme Nanseu Rosali dit Mami Titi de Souza, Feu Mr  Nganso Jean Pierre de Yaoundé, Feu Mr Tchuisseu Pierre de Yaoundé, Feu Mme Noudjio Christine de Yaoundé, Mme Mekedja Anna de la Briqueterie à Yaoundé, Feu Mr Tchankio  Elie de Loum, Feu Mr Chuipa Philippe de Yaounde, Feu Mr Njonkou Etienne de Yaoundé, Feu Mr Ngantchue Jean Calvain de Yaoundé, Feu Papa  Koffi de Douala, quelle belles leçons de générosité ils ou elles nous ont inculqué !!!  Ils étaient passionnés lorsqu’ils parlaient du village Batcha. J’en ai vus malades, amaigris qui continuaient à se rendre aux réunions de développement. On les sentait libérés lorsqu’ils finissaient de délivrer avec passion le message dont ils étaient porteurs. J’ai envie ici d’observer plus d’une minute de silence en leur mémoire.

Je salue ici pour leur engagement sans faille Mr Kagnia pierre de Yaoundé, Mr Kamayou Gilbert de Yaoundé, Mr Nietcho Fidèle de Yaoundé,  Mbeu Koua   Noudjio Tiani Daniel de Yaoundé, Mr Ngougue François de Douala, Mr Guebou Joseph de Douala, Mr Seme  Noungon  de Limbe.

A paris, j’ai été impressionné par la capacité de mobilisation de nos frères : Mr Payong Justin, Mr Nietcho André et  Mafouo Chuimba.

J’en oublie certainement. La distance crée par mon éloignement du Cameroun ne m’a pas permis d’être tenu au courant de tous ceux qui ont maintenus haut le flambeau de notre village. Je voudrais ici saluer le courage et la disponibilité de l’actuel Bureau du Comité de Développement pour toutes les actions engagées et les résultats positifs d’ores et  déjà obtenus.

Batcha Online : En tant que fils Batcha, quel est le domaine que vous comptez améliorer le plus à Batcha? Que pensez-vous que ça demandera pour changer ?

Beu Tagni Njouyep :

  • La finition de la chefferie
  • Le bitumage de la route Batcha- Bana
  • La construction d’une Officine de repos  (Notre climat s’y prête)
  • La création d’une route Batcha-Kepout
  • La création d’une coopérative de  maraichers. (l’organisation de l’acheminement des  produits vers les marchés.)
  • Créer à Batcha les espaces de jeu  pour les enfants
  • Faire l’extension de l’adduction d’eau
  • Créer les projets  générateurs  de revenus susceptibles de fixer les jeunes au village.
  • Promouvoir des étangs piscicoles au village
  • Promouvoir une petite entité de production et embouteillage d’eau du Mont Batcha.

Batcha Online : En tenant compte de la diaspora Batcha et ses partenaires qui vous liront sur notre site internet, dites-nous un petit mot pour la fin ; tout ce que vous pensez que nous n’avons pas pu aborder et qui vous tient à cœur.

Beu Tagni Njouyep : J’aimerais juste dire que le village Batcha est le plus grand patrimoine des natifs de Batcha. Rien sur terre ne peut remplacer ce patrimoine. Nous devons toutes et tous travailler et contribuer à en faire un espace où il fait bon vivre. Chacun de nous devrait faire un sacrifice, en numéraire,  en conseils, en temps ou toute autre contribution afin de créer un espace convivial où il fait bon vivre. Mobilisons-nous tous à cette fin.

Avant de finir, j’aimerais souhaiter à vos lecteurs, au tout début de cette nouvelle année 2013, mes meilleurs vœux. Puisse l’année qui commence ne leur apporte que des motifs de joie, et concrétise la réalisation de leurs vœux les plus chers. J’aimerais souhaiter pour notre beau village que le très haut continue d’épandre sa grâce divine afin que la sagesse continue d’habiter notre Chef supérieur ainsi que nos mères, nos pères, nos frères et sœurs.  Puisse 2013  apporter la sante,  la paix et  la concorde.

Batcha Online – Contribution: Celestin Ndanga

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