LE FIBI
LE FIBI
Du sommet des rochers immuables
Comme des flaucons de neige,
L’eau se jette sur les rocs en jets interrompus,
Dans une chorégraphie harmonieuse et primitive.
Le géant dont la tête va à la rencontre des cieux
Est la colonne de douche originelle.
Du haut en bas, tout au tour du site féerique,
Le fantastique tableau de verdure étagée
Sorti du pinceau du plus grand artiste.
Ah les cheveux fôlatres de jouvencelle!
Les fraîches pures embrassades et les fragrances douces
Qui sont des sourires d’amour et d’accueil ,
Décorent le visage du village avec des guirlandes colorées.
L’eau et les oiseaux, les gardiens de l’écologie,
Chantent la joie de vivre sur un air de pouokankwah,
L’âme invisible mais présente et vivante
Dans les jeux des enfants et la voix des adultes,
Dit que le rêve n’est pas le manque
Mais la communion entre l’homme les forces qui l’entourent.
Fibi, le visage aux mille facettes,
Le tableau, le musée et la bibliothèque,
Le beau avant d’être le beau est d’abord Batcha
Tout ce qui vit et respire le confirme
Dans le langage des choses et des êtres
Batcha s’éveille et éveille, captive par les charmes naturels.
Qui a vu Batcha
A vu les bras ouverts des plantes et des arbres
Le regard bienveillant du mont, le géant de l’ouest
A entendu les voix des choses et des êtres.
Il n’ y a plus de doute, L’homme n’est plus un étranger,
L’enfant prodige rentre au bercail.
Qui a vu Batcha
A vu la métaphore du beau,
Le cœur , les yeux, et l’âme du monde
La terre et l’homme sont des parents
Ils se voient et se parlent tous les jours
Ils ne connaissent pas le langage du fer.
À Batcha, l’imagination est une institutrice
Elle enseigne l’imitation de l’autre,
En gardant les pieds sur terre.
Hier et aujourd’hui se mettent ensemble au lit
Demain sort du lit d’unité.
Qui a vu Batcha
A vu l’homme se lever et se coucher avec le soleil,
Les soirs étoilés empreints des échos fraternels
Effacer les tumultes et les tempêtes du jour,
Les mains de Matchep qu’on ne présente plus
Masser kouakou et calmer le volcan du ventre.
Qui a vu Batcha
A nourri ses yeux et son âme au festival des collines qui se suivent à l’infini,
S’est vu captivé par la fraîcheur qui berce tendrement;
Revient comme un accro aux beautés fabuleuses.
Voir Batcha, tronquer l’indifférence contre le culte du beau