L’ARRIVEE A CHIADEUP
Petit village des collines vertes,
Petit village des montagnes chéries,
Le domaine des plaines accidentées;
Du haut de l’observatoire naturel,
Je te vois adorable couché dans ton berceau,
La face souriante aux baisers du soleil,
Les narines acquises aux parfums des fleurs.
Petit village des rastas sortis des houes ,
Les bananiers, cheveux dans le vent amoureux,
L’hôtel regarde le marché ,les poumons des affaires,
La route monte, descend et enjambe les ruisseaux,
Les livres te collent au train du jour;
Tous me grisent d’étranges paroles du terroir
Que je fixe pour toi, aujourd’hui et demain.
Petit village, terre des harmonies consanguines,
Tu te lèves au chant du coq,
Tu te couches avec la mort du soleil.
La nuit dans le trône royal du silence,
Les ancêtres vont et viennent dans le vent,
Sèment les merveilles des nuits inoubliables,
Font de l’impossible Napoleon à Waterloo.
Petit village des haies vives et d’arbres chargés,
Lorsque les haleines de ton printemps se baladent,
Ni Paris ni Londres ou encore Tokyo,
Tu les bats à plate couture hautain dans ton jardin d’Eden,
De leurs charmes fades l’orgueil des tumultes malsains;
Tu évolues dans la simplicité première et séreine,
L’humanité généreuse aux mains chaleureuses.
Le coq, la chèvre, la rivière, l’oranger et l’homme dévisent ensemble
Quand la mère affectueuse s’affaire dans la cuisine.
J’entends le monde profond battre dans tes entrailles
Le soleil, la lune et l’homme leur frère se donnent la main,
C’est le tour de France, c’est le tour du monde
Ȧ partir du gentil vélo solide qui vient avec l’homme pour le marathon
Car la vie est un sport.
Grand amour de mon Coeur ô mon rêve éternel!
Tu me regardes la bouche fermée, les yeux charmants,
De ce regard la polyphonie des voix attachantes:
C’est le point d’interrogation
L’alarme qui sonne,
Sonne
Dans les coeurs de tes fils.