Quatre prisonniers impliqués dans l’assassinat du Commandant Wandji
Quatre pensionnaires de la prison centrale de Bafoussam ont été interpellés le mardi 5 novembre dernier.
Ils sont poursuivis, suite à l’assassinat, il y a moins d’un mois, de M. Wandji, officier de police à la retraite.
Soné Ngolé, régisseur de la prison centrale de Bafoussam, a perdu le sommeil. Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à l’assassinat dans la nuit du 19 au 20 octobre dernier de Jean Wandji, officier de police à la retraite, quatre détenus de cette maison carcérale ont été interpellés le mardi 5 novembre 2013 comme auteurs présumés du crime en question et gardés dans les cellules de la Division régionale de la police judiciaire de l’Ouest (Drpj/O). Ils ont été arrêtés suite au traçage des deux téléphones emportés pris au domicile de M. Wandji lors de son assassinat, lesquels ont permis d’établir un lien de causalité entre leur déploiement nocturne et la survenance du crime en question.
Raison pour laquelle un doigt accusateur est pointé sur ce haut responsable de l’administration pénitentiaire de même que sur ses proches collaborateurs. Des sources proches de la hiérarchie policière régionale font savoir que ces fonctionnaires ont été entendus au niveau de la Drpj/O.
Et le rapport aurait déjà été transmis à la chancellerie à Yaoundé. Une instance qui, au plan disciplinaire pourrait sévir, au cas où la responsabilité des uns et des autres pourraient être retenus. Reste que des sources internes à la prison centrale de Bafoussam indiquent que c’est depuis des décennies que des prisonniers sortent la nuit pour voler ou agresser avant de retourner dans leur geôle en matinée. Une gardienne de prison ayant requis l’anonymat fait savoir que ces bandits entretiennent habituellement les responsables de la prison grâce aux fruits de «leurs sorties nocturnes».
Boniface Kamdem et sa bande
Revenant aux quatre présumés assassins qui pourraient passer devant le procureur de la République près des tribunaux de Bafoussam ce matin, l’un des quatre mis en cause, le nommé Boniface Kamdem, avoue avoir tiré à bout portant sur l’officier de police. Ses complices notamment, Serges Liegap et Jean Kamté reconnaissent avoir participé à la salle besogne ayant mis fin aux jours du policier à la retraite. Mais sont-ils à leurs premiers forfaits nocturnes depuis qu’ils sont écroués? Une bonne partie des hauts gradés de la police à Bafoussam pensent le contraire.
Ils estiment que la lutte contre la criminalité devient autant compliquée dans la localité à cause de la fuite de certains malfaiteurs qui se cachent en prison, avec la complicité de leurs geôliers. Pour l’instant, certains officiers de police souhaitent qu’il soit organisé une opération de ratissage à l’intérieur de la prison centrale de Bafoussam. Car, il se pourrait, d’après des sources introduites, que certains chefs de gangs soient démasqués, notamment à partir du matériel ou des armes qu’ils dissimuleraient à l’intérieur du pénitencier.
Ainsi la bande à Boniface Kamdem et autres pourraient s’agrandir. Pour que recule le vague d’insécurité qui refait surface dans la ville de Bafoussam à l’approche des fêtes de fin d’année.
© Guy Modeste DZUDIE | Le Messager